Patine de matériel ferroviaire époque II

En modélisme ferroviaire, l’époque II est rarement traitée dans les revues et peu présente sur les réseaux. Bien souvent considérée comme élitiste, cette époque présente pourtant des avantages qu’il serait intéressant d’exploiter. On peut citer la diversité et la richesse du réseau ferré de cette époque. Les nombreux établissements embranchés permettant la réalisation de tout types de chargements. De plus, ce n’est pas le matériel qui manquent ni les idées de décors puisque la France entière était reliée par le rail.

Par ailleurs, le matériel étant relativement peu encombrant, le voir évoluer sur un micro réseau est largement réalisable. On ne parlait pas de trains blocs mais de patachons composés de sept, huit wagons.

Les fabricants nous ont proposés ces dernières années de très belles reproductions en tout genre allant du wagons plats à essieux en passant par de superbes couverts, citernes ou encore foudres, bi-foudres, etc… qui plus est de différentes compagnies.

Le seul hic est le peu de photos couleurs disponibles de cette époque. Ainsi, cela nous oblige à être créatif et imaginatif. C’est pourquoi il est important d’être cohérent dans la reproduction que l’on souhaite obtenir. Le matériel de l’époque était entretenus sans pour autant être tout neuf.

 
 
 
 

Avec un minimum de maitrise technique, vous pouvez réaliser divers wagons aussi sympas les uns que les autres et donner un cachet supplémentaire à votre matériel roulant.

Voyons en images et en détails.

Un wagon plat du PLM. Très clair d’origine, un lavis foncé fera ressortir les nombreux détails des ridelles.
Appartenant au réseau de l’ETAT, ce plat demandera un léger éclaircissement des ridelles. (voile de blanc à l’aérographe). Puis passage d’un lavis brun foncé aux pinceaux.

Sur des wagons plats s’appliquer sur le plancher bois est important car bien visible au premier coups d’œil. Plusieurs solutions sont envisageables: Humbrol N° 98, 29, 87 fondus entre elles avec un pinceau puis après séchage complet passage d’un lavis noir ou AK Interactive N°AK 263, AK 262 et AK 261 avec le même principe d’application que les peintures glycérophtaliques.

Ici les containers REE revêtent un voile de peinture gris et ombre brulée. On peut à loisir y apporter de la corrosion, des rayures, de la poussières…. comme bon vous semble.

Fourgon ETAT avec guérite. Là encore le but du jeu est de casser l’uniformité et faire ressortir les détails.
L’intérieur du tombereau a reçu un voile de glycérol Humbrol 186 puis application de terre à décor brun-rouille.
Les foudres sont typiques de cette époque ou tout circulait sur le rail. Le « fût » en bois mérite de s’y attarder. Les tonalités bois sont ici rapportées au pinceau fin en plusieurs passes successives.

Le ton bois est obtenu  avec les références AK 263, AK 262 et AK 261 mélangées entre elles directement sur la zone à traiter. (idem que les platelages des wagons plats)

Les citernes peuvent revêtir une multitude de tonalités plus ou moins prononcées.

Ici les peintures AK interactive furent utilisées en partant du haut de la citerne et en tirant vers le bas à l’aide d’une brosse plate N°6.

Le châssis très sombre a reçu un voile de Humbrol N°98. Il est possible aussi de reprendre les roues et lames de ressort avec des tonalités rouille noirâtre.

Dans certains cas, une éponge synthétique peut être utilisée pour appliquer les peintures rouilles. Celles-ci en « tapotant » à l’endroit désiré.

Nous en concluons qu’avec un peu de patience et de dextérité, un minimum de peintures et pinceaux il est facile de relooker vos wagons et leurs donner un nouveau rendu. Ne pas hésiter à s’imprégner de photos d’époques comme sources d’inspirations. Quel que soit le wagon, toujours maîtriser le juste dosage des tonalités et des contrastes.

Nous verrons un peu plus tard le cas des locomotives de cette époque, qui demandent cette fois un certain tour de main.
A vos pinceaux….

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