Voici un nouveau tutoriel pour aborder deux techniques de peinture et de patine de caisses en bois. Ces caisses, comme pour le conteneur de 20 pieds, sont une impression 3D. Les caisses étant de petites dimensions et compte tenu de la distance à laquelle elles seront observées sur le réseau, on peut se donner les contraintes suivantes :
- Donner un fort contraste au modèle pour mieux en percevoir les volumes
- Faire une patine à minima, les détails fins étant trop peu visibles
Ci-dessous ces 2 techniques sont détaillées en images. Il peut être intéressant de tester les deux afin de décider celle qui vous convient le mieux.
Pour mieux suivre le tuto, les caisses peintes selon la technique 1 sont fixées sur des bouchons jaune , celles peintes selon la technique 2 sont sur des bouchons orange .
Technique n°1
Elle consiste en 6 étapes :
- Couche d’apprêt pour une meilleure adhérence des différentes couches
- Aplats pour donner la teinte de base des caisses
- Ombrage des parties creuses
- Éclaircie des reliefs
- Application d’un lavis (ou shade), ici le Agrax Earthshade pour adoucir les transitions entre les teintes
- Application d’un verni mat pour protéger la peinture des manipulations et du vieillissement
Étape 1 : couche d’apprêt
Sortie de l’imprimante, les caisses sont ébavurées et nettoyées à l’eau savonneuse puis sous-couchées avec une peinture en aérosol, ici de teinte grise. Elles sont ensuite fixées à la pâte à fix sur un bouchon pour ne plus les manipuler avec les doigts.

Étape 2 : aplats
Un aplat de la couleur de votre choix est appliqué partout (ici un « marron acajou »).

Étape 3 : ombrage
On ombre les creux en appliquant un « shade » (ou lavis = peinture très diluée, ici du « Nuln Oil »). Évitez de tartiner toute la surface, car cela assombri exagérément et uniformément la caisse ce qui n’est pas le but. Avant que le « shade » ne sèche, vous pouvez enlever l’excès en l’absorbant avec un pinceau sec mais il faut agir vite.

Étape 4 : éclaircis
On éclaircie les reliefs par un brossage à sec. Pour cela, 2 possibilités :
- Soit en utilisant la teinte de base éclaircie avec une teinte proche mais plus claire (ici le « marron acajou » peut être éclairci en ajoutant du jaune)
- Soit en utilisant directement une teinte plus claire (ici du « beige ») mais il faut être sûr de son choix de couleur
En brossant les angles des caisses, cela fait ressortir les détails fins en sailli ce qui donne du volume et fixe l’œil sur ces éléments.

Étape 5 : lavis
On ajoute un lavis (ici le lavis « Agrax Earthshade ») sur la totalité de la caisse de droite (photo 5.1). Là encore, il faut agir avec parcimonie, en estompant rapidement l’excès de lavis avec un pinceau sec sinon cela va trop assombrir la caisse ou pire, faire des auréoles.
D’autres nuances de lavis sont utilisables, comme, pour comparaison, le « Seraphin Sepia » appliqué sur la caisse gauche (photo 5.2).


Étape 6 : verni
L’application du verni mat est la dernière étape mais très importante (voir plus haut). Un verni en aérosol fera très bien l’affaire. Deux remarques :
- Un verni satiné donnera des reflets de lumière importants et bien peu réalistes
- Un verni mat appliqué en excès donne un effet satiné ce qui renvoie à la précédente remarque

Technique n°2
Elle consiste au minimum en 3 étapes :
- Couche d’apprêt
- Application d’une peinture contraste
- Application d’un verni mat
Étape 1 : Couche d’apprêt
C’est évidemment la même étape que précédemment vu.

Étape 2 : peinture contraste
La peinture contraste (ici la « Contrast Wildwood ») est un type de peinture que l’on trouve dans les boutiques de figurinistes. Elles se situent entre les teintes de base et les lavis ce qui permet à la fois de couvrir les surfaces et d’ombrer les creux.
Une couche peut suffire mais comme pour les « shade », il faut avoir la main légère sinon le résultat est trop sombre. Pour cela, après avoir imbiber le pinceau de peinture, l’essuyer sur du papier absorbant pour enlever l’excès avant l’application. Il est préférable de faire deux passes légères qu’une seule excessive (photo 7.1).

La photo 7.2 permet de comparer les 2 techniques après simplement une première couche… À ce stade, si cela vous convient, vous pouvez passer au verni et c’est fini. On peut néanmoins affiner le rendu comme suit.

Étape 3 : premier brossage
Comme pour la technique 1, un brossage à sec est réalisé avec une teinte proche et plus claire (ici une teinte « Terre »). La photo 8 permet la comparaison avant (caisse gauche) et après le brossage (caisse droite).

Étape 4 : second brossage
Un second brossage plus fin avec une teinte un peu plus claire (ici un beige) accentue encore les reliefs.

Étape 5 : lavis
Enfin on peut passer une légère couche de lavis (ici le shade Agrax Earthshade) pour fondre les transitions de teinte.

Étape 6 : verni
Identique aux deux techniques.

Résultat final
La photo 12 permet de comparer les résultats obtenus. Bien sûr le choix des couleurs est totalement libre.

Conclusion
La première technique est certes plus longue mais elle permet une plus grande variété d’effets, une plus grande palette de couleurs et une meilleure maîtrise des effets. La seconde est à l’opposée : plus rapide, maîtrise des effets plus difficile, palette de couleurs plus limitées…et elle n’est pas forcément plus rapide si on cherche un rendu aussi subtil mais le rendu final, différent car tous les détails sont contrastés, est tout aussi pertinent.
Personnellement, je n’ai pas de préférence, le choix de la technique dépendant avant tout du niveau de finition cherché, du sujet à peindre et il m’arrive souvent de combiner les deux selon les parties à peindre pour les grandes pièces. Par ailleurs, les techniques présentées ne sont pas ce qu’il FAUT faire mais ce qu’il est POSSIBLE de faire. Essayez, ratez, recommencez, gardez patience et plaisir, la peinture est un long apprentissage.